28 août 1930 : signature à Salé du manifeste contre le Dahir Berbère promulgué en mai 1930 et première prise de conscience politique des nationalistes.
1934 : création de l'Action marocaine.
18 novembre 1933 : célébration à Fès de la première fête du trône.
1937 : scission de l'Action marocaine : Mohamed Hassan El Ouazzani fonde le mouvement populaire qui deviendra après laSeconde Guerre mondiale en 1946, le Parti démocratique de l'indépendance (PDI) tandis qu'Allal El Fassi crée le Parti national, qui se transformera en Parti de l'Istiqlal (PI) en décembre 1943.
11 janvier 1944 : signature du Manifeste de l'indépendance par 67 leaders nationalistes toutes tendances confondues, les manifestations de soutien sont sévèrement réprimées et de nombreux leaders emprisonnés.
1947 : le sultan Mohammed Ben Youssef prononce le discours de Tanger, réclamant l'indépendance du pays et son intégrité territoriale. Ce discours provoque le limogeage de Labonne considéré comme trop tolérant envers les nationalistes. Il est remplacé par le général Alphonse Juin, qui inaugure une logique de confrontation avec le sultan et l'ensemble du mouvement nationaliste marocain.
20 août 1953 : exil du sultan Mohammed Ben Youssef et de la famille royale en Corse puis à Madagascar (Antsirabé). Un nouveau sultan âgé de 70 ans, Mohammed ben Arafa est élu par les Oulémas avec l'appui du pacha de Marrakech, Thami El Glaoui. Cette décision engendre des émeutes populaires à Casablanca, durement réprimées. L'Espagne de Franco, non prévenue de cette manœuvre, refuse de reconnaître sa légitimité.
1953 : le général Augustin Guillaume, successeur de Juin au poste de résident, pour sa première visite officielle à Agadir échappe de peu à un accueil aux cocktails Molotov préparé par le PDI.
20 août 1953 : Déclenchement de la révolution du Roi et du peuple.
Manifestations fréquentes où l'on remarque la présence en grand nombre de femmes aux cris de « yahya el malik Mohammed al khamis !! ».
mai 1954 :Le général Guillaume est remplacé par un civil, Francis Lacoste.
23 août 1955 : rencontre franco-marocaine à Aix-les Bains au cours de laquelle il est décidé de déposer Ibn Arafa.
Edgar Faure, président du Conseil, négocie avec Mohammed Ben Arafa : des pré-pourparlers de négociation sont menés à Aix-les-Bains (Savoie) entre le 22 et le 26 août entre, côté marocain : Si El-Hadj El-Mokri, Grand Vizir, Si Kolti, délégué du Grand Vizir aux PTT, Si Thami El-Mosbi, délégué du Grand Vizir aux Finances, Si Berrada, Vizir adjoint au Grand Vizir pour les affaires économiques, Si Abderrahaman El-Hajoui, directeur adjoint au protocole et S.E. Hadj Fatemi Ben Slimane, ancien pacha de Fès, et côté français : Edgar Faure, président du Conseil, Antoine Pinay, ministre des Affaires étrangères, Robert Schumann, garde des Sceaux, Pierre July, ministre des Affaires marocaines et tunisiennes et le général Koenig, ministre de la Défense nationale. Le sultan Moulay Ben Arafa démissionne le 1er octobre 1955.
6 novembre 1955 : le gouvernement français reconnaît le principe de l'indépendance du Maroc.
16 novembre 1955 : retour triomphal de Mohammed Ben Youssef, futur roi Mohammed V, à Rabat-Salé.
18 novembre 1955 : Sidi Mohammed Ben Youssef célèbre la fête du trône à la Tour Hassan de Rabat
15 février 1956 : visite de SM Mohammed V en France. Ouverture des négociations franco-marocaines sur l'indépendance du Maroc et l'abrogation du traité de Fès de 1912 établissant le protectorat français sur le Maroc. Le parti de l'Istiqlal représenté par Abderrahim Bouabid, Mohamed Lyazidi et Mehdi Ben Barka ainsi que le PDI (Parti pour la démocratie et l'indépendance) représenté par Abdelhadi Boutaleb et Ahmed Cherkaoui participent à ces négociations.
2 mars 1956 : Mohammed V annonce au peuple marocain l'indépendance du Maroc. Le sultan Sidi Mohammed ben Youssef prend le titre de roi Mohammed V, son fils Hassan II lui succède en 1961, puis son petit-fils, en 1999, Mohammed VI.
7 avril 1956 : un accord est signé à Madrid entre Mohammed V et le général Franco mettant fin à la souveraineté espagnole sur le nord du pays. Le 20 octobre, la zone de Tanger, qui était soumise à un statut international particulier, est elle aussi réintégrée au Maroc.