L'arrivée des Andalous et des Morisques
Dès le début des succès de la Reconquista, des musulmans andalous ont commencé à se replier vers le Maroc ; ainsi dès le xiie siècle certains Andalous décidèrent de quitter l'Espagne maure mais la majorité d'entre eux ont été contraints de quitter l'Espagne principalement en deux temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques suivi du repli vers le Maghreb.
Il est nécessaire de rappeler qu'avant 1492, la proximité géographique du Maroc avec l'Espagne andalouse a naturellement induit des échanges constants et divers entre ces deux pays.
La proximité du Maroc et la volonté de retour en Espagne va entraîner la présence d'une grande concentration d'Andalous sur les rives Nord du Maroc. Les Rois catholiques espagnols voyant dans cette concentration un danger, situé à juste à 14 km de leur rive, attaquèrent les rives Nord du Maroc et du Maghreb et prirent les villes de Melilla et de Penon de Velez afin de prévenir toute tentative de retour.
L'arrivée massive de ces Andalous, que le Maroc devra intégrer dans les tissus social et économique, va marquer un nouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts et la politique. Notons que de nombreux intellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales, ce mouvement sera initié par le célèbre Averroes de Cordoue (décédé à Marrakech) et par le dernier poète arabe classique de l'Espagne musulmane, Ibn al-Khatib de Grenade qui finit sa vie à Fès.
Les Moriscos installés à Rabat (appelé la Nouvelle-Salé) et Salé (Salé l'Ancienne) forment un État corsaire à partir de 1627, la République du Bouregreg dite aussi République des Deux Rives. Cette entité politique, comparable par certains aspects aux Régences barbaresques du Maghreb central et oriental sous domination ottomane, subsiste de courses commerciales fructueuses qui amènent ses caïds gouvernants à négocier avec les principales puissances européennes. La témérité des capitaines salétins est en effet réputée, et certains d'entre eux mènent des raids audacieux jusqu'en Islande voire jusqu'en Amérique du Nord (jusqu'à Terre-Neuve notamment). Après une période d'indépendance au début du xviie siècle, le sultan alaouite Moulay Rachid met fin à l'existence de la république salétine et l'annexe à l'Empire chérifien.
De même, la ville de Tétouan, peuplée majoritairement « d'Andalous » depuis sa reconstruction à la fin du xve siècle, forme une principauté de facto indépendante, gouvernée par la famille Naqsis. La principauté accueille plus de 40 000 Morisques à la suite de leur expulsion. De structure sociale comparable à celle de Rabat, la course y représente une activité de première importance par le biais de son port de Martil, en aval du fleuve éponyme qui l'y relie.
Au Maroc, la guerre de course décline à la fin du xviiie siècle, avec arrêt définitif en 1829, à la suite des attaques de représailles de la flotte autrichienne contre la ville d'Asilah (qui faisait suite à la capture d'un navire de cette nation par des corsaires marocains). La majorité des capitaines salétins est d'origine morisque mais sont aussi présents beaucoup de renégats européens (le plus célèbre étant leNéerlandais Jan Janszoon devenu le grand amiral Mourad Raïs), des Marocains autochtones et des marins turcs ou turquisés originaires d'Alger et de la Régence de Tripoli.
Dès le début des succès de la Reconquista, des musulmans andalous ont commencé à se replier vers le Maroc ; ainsi dès le xiie siècle certains Andalous décidèrent de quitter l'Espagne maure mais la majorité d'entre eux ont été contraints de quitter l'Espagne principalement en deux temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques suivi du repli vers le Maghreb.
Il est nécessaire de rappeler qu'avant 1492, la proximité géographique du Maroc avec l'Espagne andalouse a naturellement induit des échanges constants et divers entre ces deux pays.
La proximité du Maroc et la volonté de retour en Espagne va entraîner la présence d'une grande concentration d'Andalous sur les rives Nord du Maroc. Les Rois catholiques espagnols voyant dans cette concentration un danger, situé à juste à 14 km de leur rive, attaquèrent les rives Nord du Maroc et du Maghreb et prirent les villes de Melilla et de Penon de Velez afin de prévenir toute tentative de retour.
L'arrivée massive de ces Andalous, que le Maroc devra intégrer dans les tissus social et économique, va marquer un nouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts et la politique. Notons que de nombreux intellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales, ce mouvement sera initié par le célèbre Averroes de Cordoue (décédé à Marrakech) et par le dernier poète arabe classique de l'Espagne musulmane, Ibn al-Khatib de Grenade qui finit sa vie à Fès.
Les Moriscos installés à Rabat (appelé la Nouvelle-Salé) et Salé (Salé l'Ancienne) forment un État corsaire à partir de 1627, la République du Bouregreg dite aussi République des Deux Rives. Cette entité politique, comparable par certains aspects aux Régences barbaresques du Maghreb central et oriental sous domination ottomane, subsiste de courses commerciales fructueuses qui amènent ses caïds gouvernants à négocier avec les principales puissances européennes. La témérité des capitaines salétins est en effet réputée, et certains d'entre eux mènent des raids audacieux jusqu'en Islande voire jusqu'en Amérique du Nord (jusqu'à Terre-Neuve notamment). Après une période d'indépendance au début du xviie siècle, le sultan alaouite Moulay Rachid met fin à l'existence de la république salétine et l'annexe à l'Empire chérifien.
De même, la ville de Tétouan, peuplée majoritairement « d'Andalous » depuis sa reconstruction à la fin du xve siècle, forme une principauté de facto indépendante, gouvernée par la famille Naqsis. La principauté accueille plus de 40 000 Morisques à la suite de leur expulsion. De structure sociale comparable à celle de Rabat, la course y représente une activité de première importance par le biais de son port de Martil, en aval du fleuve éponyme qui l'y relie.
Au Maroc, la guerre de course décline à la fin du xviiie siècle, avec arrêt définitif en 1829, à la suite des attaques de représailles de la flotte autrichienne contre la ville d'Asilah (qui faisait suite à la capture d'un navire de cette nation par des corsaires marocains). La majorité des capitaines salétins est d'origine morisque mais sont aussi présents beaucoup de renégats européens (le plus célèbre étant leNéerlandais Jan Janszoon devenu le grand amiral Mourad Raïs), des Marocains autochtones et des marins turcs ou turquisés originaires d'Alger et de la Régence de Tripoli.